Fermeture de Décorum Décors d'Événements

Vous l’avez peut-être appris par des clients ou des fournisseurs. J’ai été contraint à fermer Décorum Décors d'Événements le 4 mars 2019. Quelle déception! Vous n'avez pas idée à quel point je suis déçu, mal et un peu amère. Plusieurs d'entre vous, avec raison, m'avez posé la question à savoir comment il se pouvait que je reparte une compagnie d'animation et de gestion d'événements si rapidement alors que je viens de fermer Décorum. Le corps de la défunte est encore chaud et je me remarie. Comment est-ce possible?

L'entreprise existait depuis 20 ans. Elle fut fondée par Sylvie Gagnon et Mario Côté et j'en étais propriétaire depuis 4 ans.

Au début,Sylvie et Mario étaient les seuls, les premiers et pionniers en décoration d'événements. Personne n'offrait ce type de service. Rapidement, la compétition se mit en marche et plusieurs joueurs décidèrent d'offrir ces mêmes types de services.

Lorsque j’ai acheté Décorum, l’entreprise était sur le point de fermer et je m’étais donné le défi de la relever. Je n’y suis pas arrivé au niveau souhaité, je perds beaucoup. Depuis quelques années, depuis l'arrivée des sites asiatiques tels que Alibaba ou Ali Express ou même du géant Amazon, il était possible de s'improviser "décorateur d'événements" assez rapidement. Les services de DJ et les planificatrices de mariages se sont alors mis à acheter leur propre matériel et à offrir (à grand rabais) les nappes et les centres de table. Des prix venant détruire le marché et une forte concurrence venait gruger, depuis près de 8 ans, les marges de profits de l'entreprise.

Malheureusement, Décorum ne pouvait plus être rentable pour toutes ces raisons combinées à une saturation de marché, un manque de main d’œuvre, un manque de financement, des coûts de nettoyage élevés et une prolifération de « compagnies de sous-sol » qui font concurrence. Bref, bien des facteurs qui font que j'ai dû fermer. Il s’agit de ma plus grande déception à vie.

Ma seule consolation, en 4 ans chez Décorum, est que j’aurai tout de même réussi à augmenter de 35% les ventes avec mon équipe. Et quelle équipe j’avais! Elle me manque déjà beaucoup. Plusieurs associations avec différents fournisseurs nous permettaient de croire qu'on y arriverait. Les nouveaux services nous donnaient aussi espoir de passer au travers. J'y ai cru, on y a tous cru. C'est très humiliant de faire faillite. J'ai dû laisser tomber plusieurs clients et fournisseurs, leur faire perdre de l'argent et me les mettre à dos. De mon côté, j'y perd mon investissement, mon fond de pension, mes REER et une partie de ma dignité.

Mon entourage me dit « au moins, tu as essayé ». Ça fait mal, vous avez pas idée! Je sais que certains se disent que je me cache derrière une loi sur la faillite, que j’ai surement fait une « passe d'argent » ou que je me défile, pensez ce que vous voulez. Loin de moi vouloir me comparer à eux mais quand on voit le traitement qui a été réservé à Caroline Néron ou à Alexandre Taillefer, on sait que des détracteurs croiront ce qu'ils voudront.Moi je sais qui je suis et ce que j’ai fait.

Maintenant, oui, je me tourne vers de nouveaux projets en animation. J'ai toujours aimé être Maître de cérémonie et je continuerai à le faire. Je deviens donc exclusif pour l'entreprise Eklosion www.eklosion.com en animation, je donnerai des conférences exclusivement pour Enipso (www.enipso.com), j'offrirai mes services de photobooth (www.tuflash.net) et je continuerai à présenter le Dîner en Blanc de Québec (https://quebec.dinerenblanc.com/) et il me fera plaisir de vous suggérer de travailler avec Décoralium (www.decoralium.com) pour la déco de vos événements. Sans oublier que je prêterai mains fortes à différents clients dans l'organisation de leurs événements.

Je repars à zéro, "from scratch" mais avec l'expérience en arrière-plan. J'ai le soutien de plusieurs clients et amis et c'est avec un immense bonheur que je ferai autrement. Je suis encore passionné par ce domaine, par l'animation et par la création. Qui m'aime me suive... sinon, au plaisir. Je regarde en avant.

André Auger